Discussions de fin d’après-midi: l’actualité politique à l’honneur

Le directeur de l'AES, Michael Frank, profite toujours des discussions de fin d’après-midi pour informer personnellement les personnes présentes et les personnes participant en ligne sur la situation actuelle de la branche énergétique. Cette rencontre est l’occasion de faire le point sur l’actualité de la branche et d’aborder les défis à venir. Cette édition a fait la part belle aux activités de la Berne politique.  

«L’orientation est juste, mais il reste encore quelques points sensibles» 

La rencontre à Lausanne s’est tenue au lendemain de trois jours de débats intensifs au Parlement concernant la loi «Approvisionnement en électricité sûr reposant sur des énergies renouvelables» (Mantelerlass). L’occasion pour Dominique Martin (responsable des affaires publiques à l’AES) de rappeler les points sensibles qui ont occupé l’AES pendant cette session de printemps: unbundling, libéralisation du système de mesure, extension des solutions de consommation propre (CEL), méthode du prix moyen, prescriptions d’efficacité ou encore obligation de réserve hydroélectrique.  

Pour l’AES, «l’orientation est juste, mais il reste encore quelques points sensibles» à régler au Conseil des Etats. Le sujet délicat – bien qu’essentiel – des prescriptions d’efficacité requiert toute notre attention. En effet, les mesures d’efficacité doivent répondre au principe de causalité et non aller à l’encontre de l’électrification. Quant à la libéralisation du système de mesure souhaitée par le Conseil national, elle avait été auparavant rejetée par le Conseil des Etats. Par cette divergence, la discussion reste ouverte. L’AES va continuer à défendre sa position: cette libéralisation est un facteur de coûts pour l’ensemble du système; disproportionnée, elle crée, paradoxalement, des insécurités pour le déploiement des smart meters.

«Nous sommes le dernier bastion en cas de pénurie» 

Sur le fond, la volonté du Parlement d’accélérer et de privilégier le développement du photovoltaïque alpin est normale. Mais dans ce cas, le réseau doit également être traité en priorité et adapté aux nouvelles exigences. C’est à cette condition que la branche pourra poursuivre sa mission de mettre tout le monde en réseau.  

Ce n'est pas le seul point sur lequel la branche doit prendre ses responsabilités, car «avec OSTRAL, nous sommes le dernier bastion en cas de pénurie d'électricité». Michael Frank a rendu un hommage particulier au travail effectué par OSTRAL l'année dernière: «Un nombre incroyable de choses ont été préparées et mises en place. La collaboration avec la Confédération n’a cessé d’être améliorée. Nous sommes néanmoins heureux de ne pas avoir été confrontés à une situation grave l'hiver dernier.» 

Daniel Büchel, sous-directeur et chef de la division Efficacité énergétique et énergies renouvelables de l'Office fédéral de l'énergie (OFEN), a expliqué au public combien la Suisse et l'Europe avaient eu de la chance cet hiver. L'hiver chaud a permis d’éviter le pire. Mais la prudence reste de mise, même déjà pour cet été – sécheresse oblige. Si l’on observe une détente, la situation demeure volatile et il est trop tôt pour lever l’alerte. La prochaine période de froid pourrait même être encore plus éprouvante. Daniel Büchel est également revenu sur les mesures prises par la Confédération en matière de sécurité d’approvisionnement, sur les décisions du Parlement concernant le «Mantelerlass» ou encore sur l’actualité liée à la politique climatique et la votation populaire du 18 juin prochain.

Présentation de Michael Frank  Présentation de Daniel Büchel (OFEN)