Les autres énergies renouvelables sont l’électricité produite à partir de l’énergie éolienne, de la biomasse et de l’énergie solaire, mais aussi à partir des eaux usées et, en partie, à partir de l’incinération des déchets. La part de ces «nouvelles énergies renouvelables» dans le mix électrique représentait en 2021 environ 8,3 % de la production nationale. Ce sont les installations photovoltaïques qui apportent la plus grande contribution.

Le photovoltaïque possède le potentiel de développement le plus important parmi les énergies renouvelables
Photovoltaïque: Le potentiel théorique aussi bien que technique du photovoltaïque est très important. Pour l’année 2035, on estime que le potentiel se situe entre 5,5 et 16 TWh. La réduction de moitié des coûts de revient d’ici à 2035 ainsi que l’augmentation (limitée dans le temps) des moyens d’encouragement sont les principaux éléments qui permettront d’exploiter ce potentiel. L’évolution effective de la production d’électricité issue du photovoltaïque dépend entre autres du soutien politique, du développement de la technologie photovoltaïque (p. ex. efficacité plus élevée ou coûts de production plus faibles) et des prix de l’électricité.
Énergie éolienne: Le potentiel pour l’énergie éolienne en Suisse est estimé à 0,7-1,7 TWh par an d’ici à 2035. Le développement de l’énergie éolienne dépendra des conditions-cadre légales, de l’acceptation par la société et des mesures de soutien financières. Le manque d’acceptation par la société empêche un développement substantiel.
Centrales hydroélectriques: En Suisse, les possibilités de construction de grandes centrales hydroélectriques à de nouveaux emplacements sont pratiquement épuisées au vu des dispositions données de protection du paysage et des eaux. Le potentiel de développement à long terme de la grande hydraulique est estimé à env. 1,3-2,5 TWh. La production diminuera toutefois d’env. 1,3 TWh en raison de la Loi sur la protection des eaux. Pour la petite hydraulique, le potentiel de développement est estimé à 1-2 TWh.
Biomasse: La biomasse est une source d’énergie très hétérogène qui peut être transformée en courant électrique, en chaleur et en carburant au moyen de différentes technologies. La production de courant issu de la biomasse étant déjà très efficace aujourd’hui, les améliorations possibles du degré d’efficacité sont faibles. Le potentiel disponible est estimé à 1,4-2,8 TWh d’ici à 2035.

La Stratégie énergétique 2050 veut exploiter au maximum le potentiel des énergies renouvelables
La SE 2050 vise un développement des énergies renouvelables. La production moyenne de l’hydraulique doit atteindre au moins 37,4 TWh d’ici à 2035. Les autres énergies renouvelables présentent, ensemble, un potentiel de 11,4 TWh.
Pour les énergies renouvelables, la SE 2050 prévoit différentes mesures de soutien limitées dans le temps:
- Les installations de biomasse, les éoliennes, les centrales géothermiques, les grandes installations photovoltaïques (PV) et les installations de petite hydraulique reçoivent, lorsqu’elles sont nouvelles, une prime d’injection grâce au système de rétribution de l’injection (ou anciennement la rétribution à prix coûtant du courant injecté, RPC). De plus, les installations à partir d’une certaine taille sont soumises à l’obligation de commercialisation directe, c.-à-d. que les producteurs sont responsables de la vente du courant qu’ils produisent.
- Les installations photovoltaïques peuvent aussi continuer à bénéficier d’une rétribution unique.
- Les nouvelles installations ainsi que les agrandissements et rénovations notables d’installations hydrauliques et de biomasse sont encouragés par des contributions d’investissement.
- La grande hydraulique existante qui doit vendre sa production en dessous des coûts de revient peut bénéficier d’une prime de marché.
Davantage de subventions sont disponibles pour ces mesures depuis 2018, grâce au relèvement du supplément réseau à 2,3 ct./kWh.
En outre, la production d’électricité issue d’énergies renouvelables obtient le statut d’intérêt national. Dans certains cas, la protection de la nature et du paysage se trouve en conflit avec l’utilisation de la nature pour la production d’électricité issue d’énergies renouvelables. Selon la SE 2050, l’utilisation et le développement des énergies renouvelables sont maintenant aussi d’intérêt national. De la sorte, les énergies renouvelables sont renforcées lors de la pesée des intérêts. Elles ont ainsi le même poids que d’autres biens d’intérêt national, comme par exemple des objets de l’inventaire fédéral de la protection de la nature et du paysage.
D’autre part, les centrales nucléaires ne sont plus remplacées au terme de leur durée de vie. En d’autres termes, on n’accorde plus de nouvelles autorisations générales.