Les défis brûlants de la politique énergétique
La longue liste de sujets évoqués par Benoît Revaz témoigne de l’effervescence actuelle autour des thèmes énergétiques. Lors de cet événement organisé à l’Hôtel de la Paix à Lausanne, il a détaillé les priorités actuelles de l’OFEN, notamment la mise en œuvre de la loi pour l’électricité. Cette loi engendre une charge de travail conséquente. Les tâches sont multiples : définition des règlements sur l'efficacité énergétique, prolongation de la réserve hydraulique et ajustements tarifaires.
Parallèlement, l’OFEN s’attèle à accélérer les procédures de planification et d’autorisation des réseaux électriques, à concevoir un nouveau cadre pour le mécanisme de protection des entreprises critiques et à négocier des contrats pour des centrales de réserve. Les discussions avec l’UE sur un accord sur l’électricité avancent, et l’OFEN prépare les bases pour son application intérieure. En outre, la stratégie hydrogène en préparation vise à établir une économie nationale de l’hydrogène tout en s’arrimant aux marchés et infrastructures européens.
Débats animés sur les enjeux clés
Sur scène, les membres du Conseil national ont abordé des questions brûlantes avec Bernard Wuthrich. Simone de Montmollin (PLR), Delphine Klopfenstein Broggini (Les Vert-e-s) et Nicolas Kolly (UDC) ont exposé des points de vue divergents, notamment sur l’avenir de l’énergie nucléaire, sur la gestion des recours et l'acceptabilité des projets énergétiques, notamment pour l'éolien, avec des nuances sur la façon de concilier démocratie locale et intérêt national. Ils s’accordent cependant sur des aspects tels que l’urgence d’agir et la nécessité d'accélérer et d’optimiser les procédures, l'importance des réseaux pour la transition énergétique et la volonté de trouver des compromis pour avancer sur les enjeux énergétiques.
Les défis de la perception publique
Martina Mousson, cheffe de projet chez gfs.bern, a mis en lumière la perception des citoyens suisses face aux politiques actuelles. Une tendance marquante est la baisse de confiance envers le gouvernement, atteignant son plus bas niveau depuis 2019. Dans un contexte d’objectifs ambitieux – comme la sécurité d’approvisionnement et la neutralité climatique – il est crucial d’associer les citoyens au processus de transformation pour restaurer leur confiance.