Feu vert pour la Stratégie énergétique 2050

La plume politique 3/2017
01.03.2017
Signal

Le 21 mai 2017, à peine six mois après l’initiative Sortir du nucléaire, un nouveau projet de politique énergétique important sera soumis à votation populaire – le premier volet de mesures de la Stratégie énergétique 2050. En voici les enjeux.

La liste des requêtes de la branche électrique prises en compte est plus que présentable: incitations aux investissements dans le développement de l’hydraulique, soutien des centrales hydrauliques existantes en difficulté, réforme et limitation de la durée de la RPC, renonciation à des prescriptions contraignantes en matière d’efficacité électrique imposées aux EAE, premières mesures d’accélération des procédures pour les réseaux électriques, renonciation à des limitations de la durée d’exploitation et à des contraintes motivées politiquement pour les centrales nucléaires, ou encore nouvelles bases légales pour la tarification du réseau.

Plutôt que de soulever une nouvelle fois des points spécifiques, il faut maintenant étudier à fond la question du degré d’autoapprovisionnement en électricité et des modèles de marché qui pourraient le garantir.

La branche ne tirerait aucun profit d’un échec du projet dans les urnes, au contraire: celui-ci cimenterait le statu quo avec une promotion des énergies renouvelables éloignée du marché et avec une réglementation de la consommation propre sans mesures d’accompagnement au niveau de la tarification du réseau. De plus, il empêcherait l’introduction rapide d’une première mesure importante d’allègement pour l’hydraulique malmenée, sous la forme de la prime de marché.

Un échec du projet ramènerait les discussions politiques à la case départ, au lieu de bâtir sur ce qui a été décidé et de s’attaquer à la deuxième phase de la Stratégie énergétique 2050. Plutôt que de soulever une nouvelle fois des points spécifiques, il faut maintenant étudier à fond la question du degré d’autoapprovisionnement en électricité et des modèles de marché qui pourraient le garantir.

Même si nous n’adhérons peut-être pas à l’ensemble du premier volet de mesures de la Stratégie énergétique 2050, la présence d’un cadre juridique clair pour notre branche, nos requêtes qui y ont été intégrées et le manque d’alternative constituent de bonnes raisons de soutenir ce premier volet le 21 mai prochain.

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La plume politique

À la rubrique «La plume politique» du magazine de la branche Bulletin, Dominique Martin, Responsable Affaires publiques à l’AES, publie régulièrement ses commentaires et ses appréciations sur des thèmes de politique énergétique.