Il s'agit d'un communiqué de presse de l'Empa, qui ne reflète pas forcément l'opinion de l'AES.
"Power-to-X" désigne les technologies qui permettent de transformer l'énergie renouvelable en sources d'énergie synthétique transportables et stockables ou en matières premières pour l'industrie chimique. Sous forme gazeuse ou liquide, ces sources d'énergie peuvent remplacer les carburants et combustibles fossiles dans la mobilité et l'industrie. Ils sont nécessaires à grande échelle pour atteindre les objectifs "zéro net" du Conseil fédéral. Un nombre croissant d'acteurs – des instituts de recherche, des start-ups et des politiques – se sont penchés de plus en plus sur le potentiel des technologies "Power-to-X" au cours des dernières années, comme l'Empa dans son démonstrateur de mobilité "move".
Ce qui manque encore, c'est une plateforme à l'échelle nationale qui regroupe les intérêts, permet les échanges et permet les discussions des conditions-cadres. C'est dans ce but que le "Swiss Power-to-X Collaborative Innovation Network" (SPIN), présidé par le conseiller national Martin Bäumle, a été créé en mai 2021. L'Empa est l'un des premiers membres de ce réseau. "Si nous voulons réussir la transition énergétique, tous les acteurs doivent se mobiliser et toutes les possibilités technologiques doivent être exploitées", explique Brigitte Buchmann, membre de la direction de l'Empa, à propos de l'adhésion au SPIN. "A l'échelle mondiale, nous n'avons en effet pas de problème énergétique à proprement parler, mais le défi de rendre l'énergie renouvelable stockable et transportable".
"Power-to-X" pour le stockage et le transport de l'énergie
Un premier grand échange avec quelque 170 actrices et acteurs de la recherche, de l'économie, de l'administration et de la politique a eu lieu à cet effet le 23 juin 2022 lors du premier "SPIN DAY" au parc d'innovation de Dübendorf. Après les mots de bienvenue de la conseillère fédérale Simonetta Sommaruga et de la conseillère d'Etat zurichoise Carmen Walker Späh, le chercheur de l'Empa Christian Bach a parlé des possibilités de "Power-to-X" pour le stockage et le transport d'énergie renouvelable. "Les mécanismes de commerce et de transport des sources d'énergie gazeuses et liquides sont établis dans le monde entier à partir de l'approvisionnement en énergie fossile actuel", a-t-il déclaré. "Cette infrastructure peut également être utilisée pour les sources d'énergie synthétiques afin de transporter l'énergie des régions ensoleillées vers les régions pauvres en énergie. L'énergie peut ainsi être 'récoltée' là où elle est produite en abondance". Christian Bach voit dans ce déplacement d'énergie à grande échelle – outre le stockage saisonnier d'énergie dans le pays – le plus grand potentiel des technologies "Power-to-X". Il voit en outre des possibilités d'utiliser la technologie pour générer même des émissions négatives de CO2. Une approche consiste à prélever du carbone dans l'atmosphère sous forme de CO2 pour la production de sources d'énergie synthétiques et à le capturer sous forme de carbone solide à la fin des processus de transformation chimique. Le carbone solide n'est donc plus rejeté dans l'atmosphère sous forme de CO2, mais peut être utilisé par exemple dans les matériaux de construction. La teneur en CO2 de l'atmosphère diminue donc globalement.
Une déclaration pionnière
Outre les exposés et les ateliers, le "SPIN DAY" a également offert de nombreuses occasions d'échange entre les différents acteurs. Comme premier résultat concret, les personnes présentes se sont mises d'accord sur la "Déclaration Power-to-X de Dübendorf", un appel à la politique, à l'administration, à la science, à l'économie et au public pour promouvoir et établir les technologies "Power-to-X". (empa)