Nouveau record d’électricité éolienne en Suisse

« Avec une production de 170 millions de kilowattheures en 2024*, la production éolienne a atteint un nouveau record », se réjouit Nicolas Jonville, responsable de la Suisse Romande chez Suisse Eole. Cela représente la consommation d’électricité privée des habitants des villes de Zoug, St-Gall et Neuchâtel, soit de plus de 150'000 personnes. « L’éolien est une technologie éprouvée et indispensable pour l’approvisionnement hivernal, comme l’a démontré l’étude Avenir énergétique 2050 de l’Association des entreprises électriques suisses. Plus nous pourrons développer l’éolien, plus notre approvisionnement en électricité sera satisfaisant ! »
18.02.2025

Il s'agit d'un communiqué de presse de Suisse Eole, qui ne reflète pas forcément l'opinion de l'AES. 

 

Après une année d’exploitation, les éoliennes de Sainte-Croix, le plus jeune parc de Suisse, enregistre une production prometteuse de 20.1 millions de kilowattheures. Malgré plusieurs arrêts liés à la jeunesse du parc et à sa phase de rodage, c’est un beau résultat pour ces six éoliennes. Nicolas Jonville constate : « Nous sommes maintenant très proches de l’objectif initial de 22 millions de KWh par an. »

Complémentarité entre les énergies renouvelables

Après une année 2023 très venteuse, 2024 a été une bonne année, mais moins exceptionnelle que l’année précédente. Tout comme l’hydraulique et le solaire, la production éolienne dépend des conditions météorologiques. Nicolas Jonville explique : « Leur complémentarité permet de fournir de l’énergie en ruban : quelque part en Suisse, il y a toujours de la pluie, du vent ou du soleil. » Pour ce qui est de l’éolien, les vents qui permettent aux rotors de produire de l’électricité ne sont pas les mêmes partout : dans la vallée du Rhône ou du Rhin, il s’agit par exemple surtout de vents thermiques, au Gothard ou au Gütsch, au-dessus d’Andermatt, le foehn garantit une production record, tandis que dans le Jura, les éoliennes profitent aussi bien de la bise que des vents du Nord. » L’atout de l’éolien est sa productivité hivernale : deux tiers de la production sont générés en hiver, quand la production solaire est très basse. Par ailleurs, l’hydraulique est également moins productive que durant la saison chaude.

Les signes positifs se multiplient

L’année 2025 a commencé sur les chapeaux de roue pour l’éolien suisse : en janvier, l’Association des entreprises électriques suisses (AES) a mis à jour son étude Avenir énergétique 2050 qui démontre l’importance de l’éolien. Elle y précise que le développement massif de l’éolien serait une solution idéale pour compenser le déficit hivernal. Martin Schwab, président de l’AES : « Plus nous pourrons développer l’éolien, meilleur sera notre approvisionnement en électricité. » (voir le communiqué de Suisse Eole >>). Le 9 février, la ville de Coire a adopté à plus de 83 % la construction d’une deuxième éolienne qui permettra, avec l’éolienne existante, de couvrir 25 % de l’électricité des habitants et habitantes de la commune. Le même jour, les votants de Wetzikon ont refusé à plus de 57 % une initiative populaire qui demandait une distance minimale de 1000 mètres entre les éoliennes et les habitations (voir le communiqué de Suisse Eole >>).

La Suisse est un pays éolien !

En Suisse, le vent est donc en train de tourner en faveur de l’éolien. Après Axpo en 2024, BKW et d’autres producteurs d’électricité soulignent dorénavant l’importance de l’éolien en Suisse. De ce point de vue, l’histoire du solaire se répète : pendant des dizaines d’années, le mantra « La Suisse n’est pas un pays solaire » a empêché le développement du solaire. Le retard sur nos voisins a entre-temps été rattrapé, le courant solaire couvrait en 2024 près de 10 % de notre consommation d’électricité. Suisse Eole et ses membres espèrent que ce sera maintenant le tour de l’éolien, car avec 0.3 % de notre consommation de courant en 2024, la Suisse est encore loin derrière ses voisins : la part de l’éolien onshore dans le mix électrique de plus de 26 % en Allemagne, de 9 % en France et de 13 % en Autriche. L’AES considère une production éolienne de 21 TWh, dont 15 TWh en hiver, comme optimale, ce qui représenterait environ un tiers de la consommation électrique actuelle. En exploitant cette énergie, nous renforçons notre sécurité d’approvisionnement ; en même temps, nous protégeons notre climat, nous améliorons notre compétitivité et nous préservons notre indépendance. (suisse-eole)