Il s'agit d'un communiqué de presse de l'OFEN, qui ne reflète pas forcément l'opinion de l'AES.
Les coûts d’utilisation du réseau constituent une composante essentielle du prix de l’électricité. Ils comprennent les coûts d’amortissement du réseau, les coûts d’exploitation et les intérêts calculés. Pour le capital immobilisé dans les réseaux électriques existants ou susceptible d’être investi dans de nouveaux réseaux électriques, le bailleur de fonds a droit à une rémunération. Celle-ci est fixée chaque année par le Département fédéral de l’environnement, des transports, de l’énergie et de la communication sous la forme du coût moyen pondéré du capital, aussi appelé WACC. Le WACC doit offrir une incitation suffisante à investir dans les réseaux électriques, sans toutefois générer de rendements disproportionnés pour les bailleurs de fonds. Depuis un certain temps, la méthode de calcul actuelle est critiquée car elle entraîne une rémunération trop élevée lorsque les taux sont bas.
Nouvelle méthode de calcul
La consultation concernant la proposition d’adaptation de la méthode de calcul du WACC s’est déroulée de juin à octobre 2024. Bien qu’elle ait été largement approuvée, la nouvelle méthode et sa date d’entrée en vigueur ont fait l’objet de critiques. Le Conseil fédéral maintient sa proposition dans la mesure où le WACC calculé selon la nouvelle méthode est suffisamment conforme au risque. Lorsque les taux seront bas, le WACC baissera davantage qu’auparavant. Toutefois, il ne fluctuera pas de manière trop importante en périodes de taux élevés ou bas, de sorte que la sécurité de planification sera maintenue pour les investisseurs, même lors de phases de taux extraordinaires.
Les consommateurs d’électricité bénéficieront d’un allègement financier
Selon la méthode de calcul actuelle, le WACC s’établit à 3,98 % pour l’année tarifaire 2025, contre 3,43 % pour l’année tarifaire 2026 selon la nouvelle méthode. Dans la conjoncture actuelle, l’adaptation entraînerait donc une économie de 124 millions de francs par an pour les ménages et les entreprises (réduction du tarif du réseau électrique de 0,22 ct./kWh) à partir de 2026 (état des calculs de janvier 2025). La nouvelle méthode de calcul modifie en outre légèrement le WACC des contributions d’investissement pour les énergies renouvelables et la prime de marché : géothermie -0,11%, énergie éolienne -0,06%, prime de marché pour les grandes installations hydroélectriques, la grande et la petite hydraulique, le photovoltïque alpin ainsi que la biomasse -0,01% et photovoltaïque général +0,16%. (bfe)