La critique d’organisations non gouvernementales envers la centrale nucléaire de Beznau ne tient pas

La Fondation suisse de l’énergie Schweizerische Energie-Stiftung SES et Greenpeace Suisse ont commandé une étude à un institut pour l’écologie appelé Öko-Institut e.V. pour tenter de trouver des arguments techniques à leur thèse selon laquelle la sécurité de la cuve de pression du réacteur de la centrale nucléaire de Beznau 1 est insuffisante. L’IFSN a examiné l’étude commandée par ces organisations non gouvernementales et a identifié de graves insuffisances professionnelles. L’IFSN arrive à la conclusion que les points critiqués de l’étude commandée ne sont pas fondés.
04.06.2020

La cuve de pression du réacteur est la partie la plus important d’une centrale nucléaire et elle ne doit pas défaillir. C’est pourquoi Axpo a dû prouver en détail que les constats faits au cours de l’été 2015 dans le matériau de base de la cuve de pression du réacteur de la centrale nucléaire de Beznau 1 n’avaient pas d’impact négatif sur la sécurité. Axpo a fourni ce justificatif en 2018, comme l’a confirmé l’examen mené par l’IFSN. Le Groupe d’experts internationaux IRP mis en place par l’IFSN est arrivé à la même conclusion. « Nous pouvons donc affirmer avec certitude que la cuve de pression du réacteur est sûre », avait indiqué en 2018 Hans Wanner, le directeur de l’IFSN, en résumant les résultats des examens. L’IFSN a dès lors approuvé le redémarrage de Beznau 1 après presque trois ans d’arrêt.

Les doutes sur la décision de l’IFSN sont sans fondement

La décision de permettre à nouveau le couplage au réseau de la centrale est remise en question dans une prise de position appelée « Défaut de matériel dans la cuve sous pression très fragilisée du réacteur de la tranche 1 de la centrale nucléaire de Beznau » («Materialfehler im hochversprödeten Reaktordruckbehälter des Kernkraftwerks Beznau Block 1»), commandée par la Fondation suisse de l’énergie et Greenpeace Suisse. L’Öko-Institut mandaté considère les méthodes utilisées par Axpo pour apporter ses preuves comme étant inadaptées et énumère des écarts présumés par rapport aux standards scientifiques et aux réglementations internationales.

L’IFSN a examiné l’avis de l’Öko-Institut et conclut que les points critiqués sont sans fondement. Ces derniers sont basés sur une mauvaise connaissance des réglementations applicables, sur une mauvaise compréhension du concept pour le justificatif de sécurité, sur des conclusions déformées de l’IFSN et de l’IRP, ainsi que sur l’ignorance des éléments essentiels du justificatif de sécurité.

Faute grossière et déclarations incorrectes

De plus, la prise de position de l’Öko-Institut contient de graves erreurs professionnelles. Dans sa prise de position, l’Öko-Institut parle en tout à neuf reprises de présence d’inclusions de sulfite de magnésium. Le fait est que des inclusions de sulfite de magnésium ne peuvent absolument pas se trouver dans de l’acier de cuves de pression de réacteur comme celui qui a été employé dans la tranche 1 de la centrale nucléaire de Beznau. « Nous ne comprenons tout simplement pas qu’une déclaration clairement fausse pour des experts soit colportée dans une prise de position », déclare Georg Schwarz, chef de la division de surveillance Centrales nucléaires.

La cuve de pression de la centrale nucléaire de Beznau 1 est sûre

Compte tenu des graves insuffisances mentionnées ci-dessus, l’avis de l’Öko-Institut n’est nullement approprié pour remettre en cause l’évaluation de l’IFSN concernant la sécurité de la cuve de pression du réacteur de la centrale nucléaire de Beznau 1.

L’IFSN maintient son évaluation : le justificatif de sécurité d’Axpo était conforme à l’état international de la science et de la technique ainsi qu’aux réglementations nationales et internationales. Les constats n’ont pas de signification du point de vue de la sécurité technique, de sorte que rien ne peut être avancé contre le redémarrage en puissance de la centrale nucléaire en 2018. (ensi)