Stratégie énergétique 2050

Les conditions-cadre sont claires
30.09.2016

- L’Association des entreprises électriques suisses (AES) salue le fait que, grâce à l’adoption de la Stratégie énergétique 2050 (SE 2050) par le Parlement, des conditions-cadre claires aient été créées. Le soutien de la grande hydraulique existante, en particulier, représente un pas important pour le système énergétique suisse. Les centrales sont soutenues par le modèle de prime de marché lorsqu’elles doivent vendre leur courant électrique sur le marché en dessous des coûts de revient.

- Concernant l’énergie nucléaire, renoncer à limiter la durée d’exploitation des centrales constitue la bonne marche à suivre. L’arrêt programmé des centrales nucléaires fait partie intégrante de la SE 2050; c’est aussi un élément décisif pour la sécurité de l’approvisionnement. Le Conseil fédéral et le Parlement partagent également cette opinion.

- En outre, l’AES salue la décision d’intégrer les énergies renouvelables sur le marché. De même elle apprécie que l’on accorde désormais le même poids à la protection du paysage et aux énergies renouvelables. Ainsi, l’utilisation de ces énergies – telles que l’hydraulique – a été déclarée d’intérêt national.

«L’hydraulique suisse revêt une importance systémique pour l’approvisionnement électrique suisse, aujourd’hui et à plus forte raison à l’avenir», déclare le Directeur de l’AES, Michael Frank. «Grâce à sa productivité, à son caractère écologique et à sa flexibilité, elle constitue la principale composante stratégique nécessaire à la mise en œuvre réussie de la Stratégie énergétique 2050.» L’adoption de la SE 2050 par les Chambres fédérales permet d’atténuer les problèmes économiques de l’hydraulique, mais non de les résoudre complètement. Il convient de discuter de mesures supplémentaires afin que la production intérieure redevienne enfin compétitive et rentable.

Ces dernières années, l’AES a traité intensivement le thème de la SE 2050 – et accompagné depuis le début le processus politique de manière constructive. «Considérer l’énergie comme un système global plutôt que de se concentrer uniquement sur l’électricité a toujours été crucial», selon M. Frank. «L’association faîtière de la branche a réussi à placer des requêtes essentielles auprès des milieux politiques.» L’AES continuera de représenter une vision globale de l’énergie et de défendre un développement pragmatique du réseau, une intégration non discriminatoire de nouveaux producteurs et des modèles tarifaires conformes au principe de causalité. Les réglementations subsidiaires émises par la branche sont alors à privilégier.

Concernant les énergies renouvelables, le deuxième volet de mesures de la SE 2050 prévoit un changement de système, à savoir le passage du système d’encouragement à un système incitatif. L’AES soutient cette approche pour autant que le système incitatif ne poursuive aucun objectif de politique fiscale, et que la taxation s’applique au CO– un gaz à effet de serre – et non au courant électrique. «Dans un tel environnement, les producteurs d’énergies renouvelables peuvent faire jouer leurs atouts. Une commercialisation directe systématique et des ventes aux enchères constituent alors les bons instruments», explique M. Frank.

Autre élément fondamental pour l’avenir énergétique: disposer de réseaux performants et fiables. «L’AES salue et soutient la Stratégie Réseaux électriques, mais estime qu’elle peut encore être optimisée. Les projets de développement des réseaux nécessitent des procédures d’autorisation plus efficaces, et les servitudes doivent pouvoir être renouvelées plus rapidement et de façon pragmatique», d’après M. Frank. La Confédération aurait en outre un rôle actif à jouer en matière de communication pour faire accepter largement la transformation et l’extension de l’infrastructure des réseaux.